Dès que le vent soufflera
Je repartira,
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons….. (De requin!)
J Comme Terrain de Jeu
Toute la mer Tyrrhénienne comme terrain de jeu on ne pouvait espérer mieux.
Cela représente en effet une largeur de 10° en longitude entre Marseille (5° le Long E) et les Eoliennes (15° de Long E) et 7° en Latitude, Marseille étant à 43° de Lat. N et Syracuse à 37° environ.
En plus de la très bonne latitude, car si la Provence jouit déjà d’un climat sympathique, le périple va nous faire descendre à partir du Golfe de Gênes, toujours plus au Sud….
Un terrain de jeu de 400 sur 500 Nautiques, 740 Kms sur 920, soit 680 800 Km2, 1 134 666 terrains de football !
Un arbitre cependant auquel il ne faudra pas faire sortir de carton rouge, La météo….
Elle est réputée clémente sur le bassin Méditerranéen, pourtant combien de marins bretons, ne navigant pas forcément sur des « Pitalugues », se sont fait de braves chaleurs entre St Mandrier et Porquerolles, après la levée en quelques minutes d’un très fort Mistral, normalement prévu pour le lendemain !
Nous avons heureusement une grosse pratique de cette fantaisie locale d’Eole, pour avoir franchi Sicié, dans des conditions « Corne cul » parfois dantesques. Une fois passées les îles d’Hyères les vents deviennent plus cléments, même s’il convient encore de se méfier des quelques coups de vents possibles sur la Côte en cette fin de Printemps.
Une bonne réception Météo (J’ai pris un abonnement « Phare » à Météo Consult), devrait nous y aider ; Et puis « Heureusement, s’il fait pas beau, que TINTAMARRE soit un bon navire, heureusement s’il fait pas beau, que TINTAMARRE soit un bon bateau (Parodie d’air connu »).
Nous resterons quand même vigilants en cas de présence d’un fort Anticyclone sur le Sud Ouest de la France ou les Açores, associée à l’arrivée d’une dépression sur l’EST du bassin….. , conditions d’arrivée du Mistral.
Les autres vents à surveiller sont : Le vent d’Autan, puis le Levant et le Grégal, qui soufflent de l’EST, le Sirocco qui vient du Sud, pouvant être très fort et apporter du sable sur tout le bassin, et le Libeccio en Nord Sardaigne et en Corse. Une fourberie d’Eole est à connaitre en Corse (Côte Occidentale), où le vent qui commence Mistral, fini souvent libeccio et aucun mouillage n’est réellement protégé des deux, la situation pouvant rapidement devenir précaire. Une seule exception, le Golfe de Valinco (Propriano) où à l’entrée, Campo Moro au Sud est protégé du Libeccio et Campo Moro au Nord est à l’abri du Mistral. Pas la peine de suivre la météo, il suffit de suivre la troupe, qui indique que le vent tourne ….. En cas de vraie « brafougne », tu entres à Propriano, c’est le Port le plus sympa de l’île, le Capitaine est adorable.
Les courants de surface sont également à envisager. Là au moins l’équation est simple, vu la carte générale de ces derniers, nous les aurons dans le pif, sur au moins les ¾ du périple puisqu’ils remontent toute la botte à partir de Messine, puis longent le Golfe de Gênes, les côtes Françaises, vers l’Espagne et Gibraltar.
Les distances, sont également un paramètre important à prendre en compte pour ce projet de « cabotage », car deux traversées importantes sont à prévoir, celle entre Marsala ou les Egades vers le Sud Sardaigne (170 nautiques environ) et l’autre qui nous est plus coutumière, le Calvi – Port Cros d’environ (110 Nautiques). Il est toujours agréable de traverser à deux bateaux.
La variété sera également du voyage, car nous allons avoir le privilège de visiter de nombreuses régions italiennes, soit dans l’ordre : La Ligurie (Gênes), La Toscane (Elbe), le Latium (Rome), la Campanie (Rome), la Calabre (Reggio), la Sicile et la Sardaigne. Ces provinces sont autant d’histoire, de traditions, de cépages et de recettes culinaires différentes qui vont venir enrichir nos notes du journal de bord et alimenter la cambuse. Ca a quand même un autre charme, lorsque l’on fabrique soi-même son Limoncello, dans le golf de Sorrente, non ?