JOURNAL DE BORD -Sam 04 Juin

LE MOUILLAGE, C’EST AUTRE CHOSE…..

Devant PORTO AZZURO Sur le Canal 10 : « Mi dispiacce barca TINTAMARRE, ma il porto è completo, dovete rimare al esterno » (Grosso modo : Désolé TINTAMARRE le port est plein de belles unités, les traine-savates restent au mouillage….)

Le Mouillage c’est autre chose. Un concept où le marin reste marin, à l’écoute de son bateau, de l’entourage, de la météo. Prêt à appareiller en cas de problème.

Le sage aura prévu : pour aller où ?!….

Le principe semble simple : Un guindeau déroule de la chaine au bout de laquelle est manillée une ancre, de poids et de forme adaptée au navire. Le Capitaine expérimenté choisi une place libre, à l’abri des vents dominants et prévus (En arrivant la brise souffle de la mer, vers six heures, elle soufflera de terre). Il prévoit l’évitage, c’est-à-dire de pouvoir tourner autour de son mouillage en eau libre.

Si le vent tourne, tout le monde tourne, mais différemment en fonction des bateaux et de la longueur du mouillage….. ! Ca se complique un peu. C’est ça qu’est rigolo!…..

Effectuer un mouillage semble à priori facile : On arrive pratiquement à l’arrêt sur la zone où l’on va poser son ancre et on lâche de la chaîne.

On en lâche un poil de plus que la hauteur d’eau mesurée, que nous indique le sondeur.

L’équipier avant, grâce aux marques repérées sur la chaine, nous indique (Sans hurler !), lorsque l’ancre est posée.

Il suffit alors de continuer à laisser filer de la chaîne en culant LENTEMENT, afin d’éviter de faire un tas, pour l’étaler doucement de manière rectiligne sur le fond. Trop lentement, le tas par son poids sur l’ancre, l’empêchera de crocher. Trop vite on tire sur le mouillage, en labourant le fond (Merci pour l’herbier de Posidonies si fragile) et en l’empêchant également de crocher au fond. On lâchera au moins trois à quatre fois l’équivalent en longueur de chaîne, de la hauteur d’eau indiquée au sondeur ou sur la carte de détail, plus un poil…. pour la tranquillité.

Un léger coup d’arrière, vous montrera un arrêt net, avec une ligne de mouillage qui tend et arrête le bateau. Sans état d’âme on coupe alors les bourrins.

Petit salut autour de vous, tel le matador revendiquant si ce n’est la queue, mais au moins une oreille, vers les médisants critiques qui attendaient que vous vous ratiez. Beaucoup se queutent en effet, sur ce basique élémentaire et cela explique l’attitude critique des « déjà mouillés », médisants cités plus haut.

Par vent fort, un ratage peut être toléré, il faut alors être encore plus attentif sur sa technique, les rafales éventuelles, les courants…..

Par beau temps, on ne devrait plus voir une bande de dangers, mouiller aussi peu de chaîne que la hauteur d’eau, reculant à 5 nœuds à quelques mètres de votre bord et recommençant la manœuvre quinze fois, jusqu’à ce que l’herbier soit complètement massacré.

Les plus sérieux poseront ensuite une « Main de fer » pour soulager la chaine avec du cordage, frappé sur les deux chaumards pour soulager le guindeau et éviter les bruits de chaîne nocturnes amplifiées dans la cabine avant.

La boule noire de mouillage, en évidence vers la proue, indiquera votre situation d’immobilité non manœuvrante (Important pour prouver votre non responsabilité si l’on vient vous percuter).

La nuit, le feu de mouillage est le minimum requis….

Sur fond de roche un orin est posé sur le jas de l’ancre et relié à la surface par une petite bouée. Cela permet de débloquer l’ancre coincée sous un rocher, sans avoir à plonger dans une eau à 17° !

Malgré cela, et d’infimes autres précautions, j’admire les responsables de bord qui dorment sur leurs deux oreilles en mouillage forain (Non organisé sur bouées) et pourtant j’apprécie l’ambiance particulière et privilégiée de ces nuits d’été, bercée par un léger clapot….. L’ambiance à bord change, moins d’énergie disponible, c’est moins de musique, moins d’internet, plus de lecture ou d’écriture, d’aquarelle. D’observation de la nature et du lieu. On pourrait brancher le groupe ? On s’y refuse souvent. C’est tellement bien ainsi.

Si un bain de foule vous manque, vous pouvez toujours aller au Port en annexe…

2 réflexions sur “JOURNAL DE BORD -Sam 04 Juin

  1. Un bon et beau mouillage fait un bon capitaine ce qui est ton cas donc je présume que la nuit fut bonne et douce ! L’eau est elle vraiment si froide ? Bises

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