ON DIRAIT LE SUD….
On y entre comme dans la Casbah, par un dédale de boyaux, où le profane s’égare.
D’ailleurs on s’est perdus.
Ca ressemble à Taormine et sa descente vers la mer, aux escaliers de Santorin remontant de la Caldera, aux villages accrochés au rocher des Cinque Terre….
Ca fleure déjà bon les aromes citronnés de la côte Amalfitaine, mais la nappe dressée impeccable fait penser à une piazzetta de Luca, de Vérone ou de Venezia.
D’un chalutier proche, accroché à un semblant de jetée, nous arrivent des effluves de pêche et de chanson populaire napolitaine.
Dans notre assiette, poisons grillés et spaghetti aux oursins nous situent dans cette partie de la Méditerranée que nous aimons sans réserves. Le vin blanc d’Ischia très floral est une dernière indication qui nous confirme que nous ne sommes pas en Afrique noire, comme aurait pu le suggérer notre trajet retour, à plus de quarante dans un bus de quinze places….
C’est vrai que les sardines chantaient plutôt l’hymne italien, à chaque prouesse de notre autista.
Un triporteur pétaradant livre le Campari, pour le Spritz Amaro de l’apéro du soir, au loin on aperçoit le Vésuve.
On est à Procida.
On est bien dans le Sud. Et l’été peu durer, quelques millions d’années !….