LA MATANZA
C’est une pêche traditionnelle au thon, qui se pratique en Sicile dans les AEGADES et sur les côtes tunisiennes.
Par temps calme et soleil de plomb on peut entrer et mouiller jusque dans le petit port de FAVIGNANO, les fonds y sont turquoise et les Carabiniers assez tolérants sur cette pratique pourtant peu courante.
Le port dégage rapidement alors, une ambiance particulière. Peut être due aux nuages de brume qui passent et créent une image très « HAMILTON » de ce site particulier. Avec une fraîcheur étrange qui vous mouille le T-shirt dans le dos, comme un début d’effroi.
Connaissant la tradition, cette ambiance lourde de mi-journée sonne comme un western, juste avant la phase du duel entre le bon à l’harmonica et le vilain, tout de cuir noir vêtu.
Le regard s’attarde sur les grosses arches des vieux hangars, vestiges d’un temps révolu. A l’intérieur, derrière les grilles, trois gros bateaux ventrus.
Sur un coin du port, un énorme tas d’ancres, oubliées là par quelques géants mystérieux.
Et la scène, par notre mémoire s’anime, comme au sein d’une enceinte de corrida.
Les bateaux sortent et charges les ancres. Ils chargent aussi un immense filet appelé la « CHAMBRE DE MORT » et sortent piéger le banc de thons entre les îles, à grand renfort d’appâts. Sous l’eau des plongeurs, comme autant de Picadors, aujourd’hui affinent le scenario final.
Pas de hasard. Le ban fini toujours dans la chambre de mort et les trois énormes barques se rapprochent, réduisant ainsi le périmètre de la conclusion programmée, inéluctable.
Des badauds, véhiculés sur d’autres embarcations arrivent pour assister à la mise à mort. L’eau maintenant réduite dans le filet en parti retiré à bord des embarcations, se met à bouillir. Les énormes thons comme le taureau, ont compris que l’issu serait forcément pour eux, dramatique et définitive.
Les pêcheurs assomment alors les plus grosses pièces à coup de gourdins, puis les thons sont « gaffés », à l’aide d’un crochet acéré fixé au bout d’une perche. Plusieurs fois harponnés par ces picadors, ils sont remontés à bord et jetés dans la cale.
C’est l’heure tant attendue, pleine de sang et d’adrénaline, les photos seront superbes. Celles des hommes écumant de rage et celle de l’œil bleu « Gros plan » du thon en train de perdre la vie.
On m’a pourtant bien tout expliqué. Le côté culturel et ancestral de cette pêche merveilleuse, son respect strict des stocks, à la différence de la pêche industrielle actuelle….
J’ai seulement retenu que ces quelques MATANZAS folkloriques étaient aujourd’hui financées par des magnats Japonais, qui en échange, se voient accordé le droit de pêche dans les eaux Italiennes des AEGADES.
Bien sûr, le vrai crime consiste en une éradication systématique de l’espèce, par une pêche industrielle qui a les effets que l’on connait.
Il n’empêche, que même gourmand de clichés originaux et spectaculaires, si la MATANZA devait avoir lieu aujourd’hui, dans ce petit port si calme et débonnaire, j’appareillerai pour aller trainer mon NIKON vers d’autres rivages.
A-t-on déjà vu un thon , qui d’un direct au cœur , envoie le pécheur ,tel la » marionnette » de Cabrel, au ciel. …, aussi bleu soit -il ?? Le thon est vraiment un Thon !!mais il est bon en tartare .. Ziiiiiibs
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Mais l’image est superbe !! Surtout pour des aficionados !
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drole de tradition un peu cruel !
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tradition un peu cruelle comme beaucoup d’autre mais belle image du port bises a tous
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