COUP DE VENT
« Vento di Maestrale », c’est ici le nom de notre Mistral, qui a obligé TINTAMARRE à s’accrocher comme un désespéré aux pontons du Port de TRAPANI dans l’Ouest Sicile.
« Vento di Maestrale », c’est aussi le nom de l’adorable petite Marina familiale qui nous a hébergés durant ces quatre jours, en amarrant le bateau comme je n’avais jamais vu le faire, avec un nombre pas croyable de pendilles, d’amarres, de gardes…. Rendant quasiment inutile le nombre de para-battages que j’avais regroupé sur Tribord. Par force 9 latérale (Et Tintamarre a une sacrée prise au vent !), les bouées de protection ne touchaient même pas le quai.
Dans ce coin du port, Il devait rester bien 20 Cm sous ma quille….
Toute l’équipe de la Marina, s’est affairée à rendre notre immobilisation forcée très agréable, en étant très attentive aux différents besoins des équipages, des bateaux importants, comme des plus modestes….
Le premier soir, ils ont organisé une soirée grillade et un KARAOKE.
Le second était prévu une soirée pâtes. Quatre assiettes différentes de spécialités Siciliennes délicieuses et ensuite Baletti avec petit orchestre, pour digérer !….
Nous devions partir ce matin pour rejoindre Marettimo, l’île la plus Ouest des AEGADES afin de se rapprocher un peu pour la traversée de demain. Toute l’équipe a défilé à bord pour nous garder encore une nuit par prudence, à cause des creux importants encore présents entre les îles en cette fin de coup de vent.
Durand ces quatre jours, ils ont fait l’impossible pour sortir les petits bateaux et les mettre au port à sec, pour accueillir d’autres équipages, mettre les bateaux à couple, en inventant de nouvelles méthodes d’amarrage que nos ports Français ont perdues depuis longtemps !….
L’épouse de l’un des marins du port a organisé une petite laverie dans son bungalow flottant. Draps et serviettes nous sont rendus, pliés, repassés, fleurant bon la lavande.
De l’autre côté de la digue, les chalutiers et le marché aux poissons…
Même à Bormes, qui fait pourtant référence par rapport à l’accueil souvent lamentable des autres ports de la côte, une ambiance pareille s’est perdue chez nous, depuis belle lurette. Cette après midi, on nous garde « La barca » et l’on nous a fait un petit programme de Dimanche après midi.
Taxi, puis téléphérique vers le petit village médiéval d’ERICE. Ce soir, une petite fête sera surement organisée pour clôturer en beauté le week end.
Heureusement, les aboiements du merdeux sur son zodiac du Port de PORQUEROLLES, « Pas de place, allez au mouillage », vont nous rééduquer pour notre retour en Provence…..
Même si t’avais quinze places de dispo le gamin, j’avais prévu d’y aller seul, au mouillage!.
Mille six cent litres de fuel, huit cent d’eau plus le dessalinisateur, la cale pleine de PROSECCO, on craint « DEGUN »
Enfin un journal de bord qui a du piment, qui sent le vécu…ça commençait à devenir monotone!!! Je plaisante bien sûr!
Ulysse et ses compagnons doivent bien rigoler…mais je suis certaine qu’ils vont convoquer quelques dieux pour apaiser Eole et vous permettre une traversée aussi sereine que possible!
C’est tout le mal que je vous souhaite!
Buonanotte à Tintamarre, l’intrépide, le valeureux!
J’aimeJ’aime
Je suis contente de lire ce journal de bord qui sent bon la cordialité la vie pleine d’ aide et de joie qui ont disparus de chez nous !! Finalement votre arrêt forcé à dû être bien agréable grâce à la gentillesse des habitants et de l’entraide légendaire des peuples du Sud ! Espérons qu’Eole serra plus apaisé pour libérer Tintamare et le laisser voguer pour la suite de son voyage . Bises à vous deux et courage pour cette traversée
J’aimeJ’aime