HISTOIRE DE MER
Il y a déjà quelques mois, cent quatre vingt trimestres de cotisation et de bons et loyaux services, nous ont permis de passer un cap…. Nous avons donc quitté notre job, pour virer de bord, afin de ne plus naviguer en eaux troubles en évitant les écueils de l’Administration, de la sécu et du fisc.
Au début, par manque d’expérience, nous avons pris un ris, pour être sûrs de rejoindre des eaux calmes, pour arriver à bon port. Quelques figures de proue, rencontrées ça et là, ne nous ont jamais empêchés de filer bon train et nous avons appris à monter sur la dunette pour éviter ces écueils et continuer à faire route, souvent toutes voiles dehors, sans coups de barre inutiles, avec l’impression de toujours rester au taquet !
Quelques énergumènes, PD comme des focs et quelques têtes de nœuds, ont bien essayé de nous empêcher de mettre les voiles. Heureusement d’autres du même bord nous ont évité de nous fourrer trop souvent dans une galère. Ils ont veillé au grain. Jamais notre bordée ne se termina en un sac de nœuds.
Pour ces empêcheurs de naviguer en rond, pas de quartier, nous avions le vent en poupe, depuis que nous avions mis les voiles. Chaque jour qu’Eole faisait, nous levions l’ancre et larguions les amarres, sans avoir à faire le point, sans nullement louvoyer.
Si quelques fois, nous sommes restés au port, par manque de rosé, ce n’était pas la mer à boire. Nous attendions une accalmie pour trouver, Prosecco, Lambrusco ou autres Frascati. C’était alors branle-bas de combat vers l’épicerie pour remplir les frigos, ne plus se retrouver en cale sèche ! Car à bord tout manquement alcoolisé peut mettre le feu aux poudres et provoquer la mise en panne.
Quelques vendeurs d’eau minérale ont bien essayé de nous mettre le grappin dessus, mais nous veillions au grain ! Nous prenions le bon cap, vers des contrées vineuses, afin de ne jamais rester à sec de toile….