DROLE DE BESTIAUX…
C’est comme une verrue sur le nez de Monica BELLUCI.
Un air de SARDOU qui se serait égaré au beau milieu d’un concert DIRE STRAITS.
Un FIGATELLI posé en décoration sur un gâteau au chocolat….
C’est improbable. Il faut beaucoup de malchance ou l’intervention d’un tiers sacrilège, pour gâcher ce moment de grâce. Une volonté avérée de profaner le beau….
Mouillage au pied des falaises à pic, couvertes de pins parasols devant CAPRAIA. Pas un souffle d’air ne vient rider le miroir où l’on découvre le fond de la calanque, à le toucher. Tâches de sable où poser son ancre, algues ondulant à caresser les quelques roches plates ne présentant aucune agressivité pour nos quilles fragiles. L’eau est transparente, chacun la sent déjà caresser nos peaux brulées de soleil après deux heures de traversée tranquille.
L’ancre est lâchée dans un cliquetis familier, on la voit se poser. On suit la chaine qui déroule sagement sur le fond, rectiligne, rassurante. Puis tout s’immobilise, les moteurs sont coupés, l’échelle de bain est mise à l’eau dans un « Plouf prometteur »….
Et puis un cri soudain, vient rompre tout le charme : « MEDUSES !…. »
On regarde mieux, on observe sur tout le pourtour du bateau, en surface et plus en profondeur. Partout de petites taches violettes, parcourues d’une sorte de respiration élégante qui les fait se mouvoir, font un ballet sinistre. On imagine les filaments qui suivent et incrustent sur la peau leur morsure brulante.
On se plaignait en route de l’absence quasi-totale de tout animal marin, dauphin, globicéphale, baleine (Rorqual commun), dans un secteur pourtant protégé et considéré comme un authentique sanctuaire, comprenant une vaste couronne partant du Nord Sardaigne et englobant les côtes Italiennes et Françaises de CHIARONE à TOULON.
On avait tort. La nature complexe et farceuse, nous a envoyé quelques centaines d’éclaireurs, qui prolifèrent à cause de la surpêche de leurs prédateurs (Thons, bonites).
Comme un message, nous rappelant par la même occasion son équilibre précaire, gravement chahuté par notre activité irresponsable, égoïste et suicidaire.