MOI, QUAND JE SERAI GRAND, JE VEUX ETRE ORMEGGIATORE….
C’est une petite bourgade de la côte Amalfi, qui a donné son nom à ce coin enchanteur.
Un peu avant d’arriver, on a traversé le petit archipel des Galli (Les poules), où Ulysse se fit attacher au pied de mat et boucha les oreilles de ses équipiers à la cire. Je le rappelle, pour les Béotiens, à l’époque (Voir les vases grecs de l’âge de bronze), les sirènes n’étaient pas des femmes poisson, mais des oiseaux…. !
On entre donc dans ce merveilleux petit havre de paix, ou toutes les pannes privées sont réservées des semaines à l’avance, prêts à capituler pour un mouillage rouleur. On hèle finalement un bel éphèbe de blanc vêtu, pour quémander une place le long du quai municipal, ce qui à notre surprise extrême, ne semble poser aucun problème. Sur une dizaine de postes, seuls huit sont pour l’instant occupés….
L’Ormeggiatore, (C’est ainsi que l’on appelle ici le responsable des places sur les quais ou pontons), à un job de folie. Douze heures, pour placer deux bateaux à quai ! Ca laisse quelques moments pour préparer quelques services, prises adaptées, amarres de rechange, faire pousser quelques tomates, trois haricots verts, une plante mal identifiée qui ressemble comme deux gouttes d’eau à de la Marie Jeanne, nourrir ses chats…
Face à un site d’un autre monde, Alberto va installer deux bateaux en six heures, faire une sieste, deux pénéquets, un petit dodo, boire quelques bières, passer quelques SMS pour s’assurer la soirée et la nuit. De début Juin, jusqu’à fin Aout…..
Ensuite en Septembre, j’espère pour le fameux Alberto, qu’il enchainera un plan sérieux dans une fac à Rome ou un plan Erasmus, quelque part dans le monde. A moins qu’une riche héritière ne l’arrache à son quai, pour l’emporter vers d’autres horizons !
Moi, à sa place, j’y réfléchirais quand même à deux fois….
surlestracesdulysse 