PIEGES, COMME DES RATS. Samedi 21 Juillet…..

PIEGES, COMME DES RATS….
J’ai une sainte horreur de cette côte sableuse qui est pourtant une sorte de passage obligatoire entre Naples et la Toscane (ou l’inverse !). Un littoral plat, sans charme, de plus de 100 milles nautiques, où le plateau continental labouré par les chaluts, remonte à moins de 50 mètres, loin au large.
Il n’y a rien à voir et avec le fond qui remonte, la mer devient vite cassante, déferlante, dangereuse par coup de vent. Les quelques ports, grosses marinas sans charmes, véritables garages à bateau pour romains ou napolitains fortunés, ne sont pour le navigateur, que des protections sans autres intérêts, où l’on vient se constituer prisonnier le temps qu’Eole se calme…. Encore faut-il y arriver à temps, car leur passe s’ensable et la mer du large y déferle très vite, pouvant mettre au tapis de grosses embarcations.
Heureusement, à côté de Porto di Roma, après 10 minutes de marche à pied pour Ostia, 40 minutes de train de banlieue, deux lignes de métro, il y a Rome la ville éternelle ! Ses places, ses fontaines, ses monuments, sa cuisine et ses bars à vins.
On garde cependant un œil sur la météo, l’autre sur la fontaine de Trévi, car à la première accalmie, le salut, c’est la fuite. En effet, à un coup de vent de sud-est qui vient de pourrir la lessive d’Uglione et de dégueulasser mon beau bateau tout nickel où j’avais même fait les vitres…. Succède toujours un coup de chien en sens inverse. Aussi à l’aube, d’une grande poussée des Yanmars, on va se désensabler vers les iles toscanes. Tant pis, on boudera Giglio que l’on adore, plus au large, pour fondre vers Elbe et ses mouillages de rêve. Eole pourra souffler, quand il s’évertue d’un côté, on passe de l’autre. A ce petit jeu Tintamarre est très fort.
On pourra alors s’affranchir des ports incontournables et onéreux de la Campanie et du Lazzio, qui ont mis un coup sérieux à la caisse du bord ! Nous profiterons alors pleinement de notre autonomie complète en énergie, grâce au groupe et à l’eau courante de notre dessalinisateur. Pour le reste, les cales du bateau regorgent de bibine, prosecco, prosciuto, melone, campari et j’en passe….
Après la Toscane, après avoir récupéré nos Merdouillons pour un mois, on enchainera sur la Corse du Nord et ses beaux mouillages solitaires, puis les iles d’Hyères pour retrouver nos potes, l’Estagnol, Léoube, pour finir en beauté le périple 2018.

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