JOURNEE DE TRANSITION
Comme les étapes de ralliement du Monte Carlo, des mecs avec 400 cv sous le capot, qui doivent rouler à 80 sur les routes nationales, histoire de sauvegarder leur permis à points….
Là pareil, trop moche pour aller voguer, météo pas assez pourrie pour rester coucher. Prétention de grasse matinée, c’est d’ailleurs vaniteux, comme tous les petits vieux, j’ai les yeux ouverts à 5h du mat et je dors comme un sonneur devant C dans l’air à 18 !
Donc, on m’a rappelé dès l’aube, que j’avais un teck à karchériser, à traiter au désincrustant, puis au raviveur, histoire d’avoir le plus beau pont de Méditerranée, avant que les deux Merdouillons y renversent leurs menthe/grenadine et leur chips qui font de si belle tâches à huile de palme…
A midi j’avais fini. On m’a envoyé à la douche portuaire, histoire de pas saloper la salle de bains récurée de frais. Un frugal repas a suivi, bien dans la ligne des recommandations de ma fille préférée qui se soucie de mes artères et de mon petit cœur, déjà saturé d’oméga 3 pourtant.
J’ai espéré échapper à la promenade postprandiale, qui nous a pourtant amené par le sentier des douaniers de Bormes au Lavandou. J’ai finalement apprécié mon statut, car sur la plage tout le long, d’autres petits vieux étaient exposés au plein soleil, par de petites vieilles tout aussi âgées, mais qui, les seins toujours nus depuis 68, narguaient les quelques merdeuses qui courraient sur la plage…
Au Lavandou, j’ai eu droit à mon Perrier rondelle, un jour de transition le Mojito n’est pas autorisé. A côté sur la même terrasse, trois autres petits vieux s’épongeaient trois méga Heineken, dont j’entends encore le chant soyeux de la mousse. On a quand même fait 3 courses, juste de quoi négocier un retour béni en taxi…
Et y’a des imbéciles qui s’éclatent au boulot et envient la vie trépidante des plaisanciers retraités !
surlestracesdulysse 