FRANCE-ITALIE, CE N’EST PAS QUE DU FOOT….
En quittant notre abri de Saint Cyprien (Corse du Sud), on avait laissé nos eaux territoriales quelque part derrière Magdalena en direction de la Sardaigne, pensant que l’archipel nous préserverait d’une grosse vilaine houle déjà légèrement déferlante d’ouest. Et l’on est ainsi entré, selon mes trois GPS unanimes, en Italie, sans que les poissons volants verts-blancs-rouges, nous accueillent en chantant Verdi. Vu le temps pourri, on comprend !
Puis de mouillage en mouillage, on a oublié cette expatriation récente, jusqu’à interpeller la marina d’Olbia à la VHF dans la langue de Dante, pour avoir deux postes pour la nuit. « Nous sommes deux bateaux, un 42 et un 52… » dont je décline les dimensions, tirants d’eau, âges des capitaines…
Quelques brèves secondes nous sont réclamées pour vérifier les disponibilités, et la préposée nous reprend sur le 9, afin de nous attribuer deux postes voisins, « pour nous être agréable » et sans que nous ayons osé le demander, pour des bateaux de catégorie différente. Deux « ormeggiatori » nous sont expédiés, tenue bleue marine impeccable. On nous désigne les postes, un pontonnier sur le quai prend les amarres, l’autre a déjà déroulé la pendille qu’il vient frapper sur mon taquet avant tribord, puis fait de même avec la pendille bâbord. Ils règlent nos 4 amarres, nous indiquent que le tuyau d’eau à poste nous est bien destiné, qu’une navette gratuite peu nous emmener en ville, au supermarché, sur simple appel VHF et que si nous avons besoin de quoi que ce soit, ils sont à notre entier dévouement. Ca tombe bien, on va effectivement avoir besoin d’un peu de mécanique et de quelques pièces, le groupe d’eau vient de nous lâcher lâchement.
Pas de soucis, Jean Maria sera là demain matin, pour votre réparation. Vous pourrez repartir demain soir, si vous l’avez prévu….
Le doute n’est pas permis, nous n’avons pas atterri à Porquerolles !….
Ce matin, petit déjeuner cool au mouillage vers Olbia, après une bonne douche pissant très dru, grâce à la compétence et à la célérité de nos amis italiens. Comme beaucoup d’émigrés, on écoute la matinale de France Inter :
Demorand semble toujours aussi gai, la Salamé retient mal son agressivité suite à la veste de son mec qui tentait de ramasser les cendres du PS, Ferroni qui avait déjà fumé son premier joint du matin gesticulait, elle au moins était drôle. L’Augustin Trappenard en faisait comme d’hab’ un peu trop pour étaler sa culture, la revue de presse d’Askolovitch incitait à bouffer du Prozac….
Le père Balkani va choper quelques années fermes, avec mise au trou immédiate. A Lyon, une commission de candidature, tout à fait impartiale, va pousser le vieux maire à l’asile. Idalgo semble déjà très en difficulté pour les prochaines (enfin, une bonne nouvelle !). Stanislas Guerini (patron de LREM) trouve effectivement choquant, que 9 embauches sur 10 se fasse en CDD…
Le doute n’est pas permis, il reste encore en cette saison, quelques français en France ! Nous ici, malgré les Salvini and Co, c’est un petit paradis. Et encore, Rossi n’a pas terminé le Grand Prix de Catalogne, en moto GP…..