IMPROBABLE FAVIGNANA
Il y a de rares coins en Italie, (Capri), où tu te fais recevoir pire qu’à Porquerolles, estourbir mieux qu’à Porto Vecchio (Porto Cervo),… Il y a aussi des coins incroyables, où tu es accueilli dans un port piscine, creusé par les esclaves de Rome (Ventotène), par une caricature d’italien, qui te prend les commandes pour aller garer ta barque de 13 m, en slalomant entre les têtes de roches, à trois mètres du resto de la plage (Amalfi)… et puis tu as FAVIGNANA, qui regroupe un peu tous ces petits miracles.
Tu entre dans une calanque/port à l’eau turquoise, mer plate, un gars du port vient te demander gentiment si une place te ferait plaisir et ne s’offusque pas de ton refus poli !
Tu mouilles alors au beau milieu, alors qu’en sud Sardaigne, tu prends une prune si t’approches ta pioche à moins de 200 m de la digue. T’es dans le bleu clair, à 100 mètres de la plage et autant d’un village ravissant aux commerces accueillants. Sur l’arrière, un échantillon de bateau de pêche tire mollement sur sa chaine. Sur bâbord, les immenses entrepôts de la pêche au thon, aujourd’hui recyclés en hangars à bateau, en haut, un superbe fortin domine la rade. Sur Tribord, les grosses ancres qui servaient à la « Matanza », cette pêche au thon ancestrale qui ne perdure encore que pour les fêtes et le folklore, faisant moins de tort à l’espèce que les monstrueux thoniers japonais, qui les déciment encore par centaines…
Plus loin, vers la digue de mer, un ballet incessant de ferry déverse des cargaisons de vacanciers et de touristes venus de la Sicile proche. On est vendredi et même si la vie ne s’arrête pas ici, en fin de semaine, l’île s’anime d’une excitation insolite, qui va sombrer à l’heure de la sieste, pour remonter en intensité à l’heure fraiche et bénie de la « passeggiata ». Le Spritz va couler à flot, « amaro » ou « Aperol » et des quantités incroyables de « gelatti », aux couleurs étonnantes, vont ravir les plus jeunes et alourdir les bourrelets naissants des mamans des gamins.
Ca parle fort, ça s’anime, ça s’interpelle, les restos installent leurs poissons, péchés du matin, sur des couches de glace… Le bonheur, c’est maintenant, sans retenue. On en profite, on en abuse, on sait que le 15 Aout, faudra déposer les gamins à Porquerolles !
J adore , c est un lieu magique et magnifique…
J y retourne cette année. Pour le restaurant LE PIRATE et le lieu
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