« MA CHE CASINO » ! (MAIS QUEL BORDEL !)…..
On croyait, en arrivant à Vulcano (Eoliennes), débarquer chez Vulcain, le Dieu forgeron Latin, qui habite sous l’Etna, Héphaïstos, si vous préférez aller vous faire voir chez les Grecs !
Drôle de forge en effet, qui pue le H2S, le sulfure d’hydrogène. Mais si, vous savez : « un gaz sulfureux, qui sort d’un trou merdeux et annonce avec fracas, l’arrivée du général Caca !… »
Il faut mouiller autour des bulles chaudes qui ont fait des monticules sulfureux remontant en cône, vers 8-10 mètres. Et tout autour on retombe à 30! Tout le monde jette l’ancre au sommet et au premier souffle d’air, tous les imbéciles qui ont mis 3 fois la hauteur d’eau, se mettent à déraper, à s’invectiver, à se percuter…. Joli bordel lorsqu’en prime, l’orage s’en mêle et qu’on y voit comme en plein jour.
A centre, il y a toujours une sorte de chef autoproclamé du mouillage, le seul qui ait mis un orin et donc une bouée au dessus de son ancre, pour déifier son mouillage. Il a invectivé, conseillé, critiqué, les petits mouilleurs qui s’approchaient trop de ladite bouée. C’est forcément le premier à déraper, puisque dès que son ancre ripe et s’enfonce, elle est tirée vers la surface par la sus-décrite arme de flottaison à portée de plus en plus douteuse !
Nous, aux premiers vers de la pièce, on a mis en marche nos deux bons gros diesels, histoire de défendre bec et ongle nos 40 mètres de chaine de 12, terminés par une bonne grosse Brake de 25 kilos. Les dérapeurs, se succèdent à bâbord et Tribord et l’équipage, tel Philippe le Hardi défendant son père Jean le bon à la bataille de Poitiers (vers 1350) s’écrie : Capitaine, gardez vous à droite, capitaine, gardez vous à gauche… N’ayant pas saisi que tribord, reste tribord, même si tu te retournes ! (Ceux qui suivent auront compris qu’il en était de même pour Bâbord !).
Un petit coup de propulseur d’étrave et l’on évite un imprudent-bâbord, un petit coup de propulseur et un grand coup de corne de brume et l’on réveille le dérapeur Tribord. Comme un parfait menuet, élégamment orchestré, les dérapeurs vont remouiller aussi connement à l’avant du bateau et se remettent à déraper.
Je vous l’accorde, de 2 à 5 heures du mat’, même dans des creux de 1,5 au mouillage et 30 nœuds de vent et de rafales d’orage, l’histoire répétitive peut devenir lassante…. Alors, après un rapide Nespresso matinal, nous on a mis les bouts vers Lipari, convaincus que le pays de Vulcain, c’était aussi accueillant que l’enfer de Dante où ceux d’Hadès, qui en avait plusieurs. Pluton, pour ceux qui préfèrent aller se faire voir chez les Romains… !
drôle de mouillage qui nous en rappelle d’autres !!! mais comme d’habitude mon capitaine préféré s’en est sorti avec intelligence !
grosses bises et bon vent
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