LA, EOLE, T’ EXAGERES!… Mercredi 17 Juillet

EOLE

LA, EOLE, T’EXAGERES !…..

Bon, d’évidence le bœuf sacrifié au Dieu sous forme de carpaccio sous vide et les libations faites à sa grandeur, 1/5 de Martini blanc, 1/5 de Campari, le reste de Prosecco, plein de glaçons, une tranche d’orange, n’auront pas suffit à apaiser le dieu…

Pourtant, nous, pas comme les inconscients qui naviguaient avec ce brave Ulysse, on n’avait pas ouvert l’outre sacrée. Juste une boite de thon, vestige de l’an dernier, une « Petit Navire » qui, c’est vrai, n’est pas un modèle de pêche responsable et durable. Mais à notre décharge, c’était bien avant que Jadot fasse 12% aux dernières Européennes. Aujourd’hui, on oserait plus !

On avait pourtant essayé la pêche durable. Six heures à trainer lamentablement un leurre imbécile entre Messine et Vulcano, sans constater la moindre pite…

A peine arrivés à Vulcano, en dehors de la zone de mouillage impossible et de la puanteur du SO2, Eole a fait des siennes, s’évertuant à souffler juste à l’inverse de ce que nous promettait Météo Consult, qui pourtant, juré-craché, ne ment jamais.

Conscient de l’ire durable du Dieu souffleur, à l’inverse de mon camarade de route, j’avais prestement rejoint le port pourtant complet, où la promesse d’un pourboire de Qatari, m’avait ouvert un accueil chaleureux. Depuis, accrochés en début de panne telle l’arapède, bien calés sur le fly, on observe : De notre côté, les petits, les sans grades, qui ont du pleurer auprès d’un banquier intraitable, un prêt à taux prohibé pour obtenir des échéances à perte de vue, pour financer la frêle embarcation de 42’. De l’autre les 60 à 80 pieds, avec le personnel de bord adéquat qui s’affaire en tenue règlementaire, le temps que les proprios nantis se prélassent sous la clim…

Ils en sortent prestement, heureusement enrhumés, le temps d’un repas, où la nappe blanche a relégué à distance, le pot de glaïeuls incontournable. Le Glaïeul, c’est moche, c’est haut sur tige, ça sent queue dalle et au premier coup de gîte, ça se casse la gueule, histoire de bien pourrir ton teck. En fait le glaïeul, ça sert à montrer surtout qu’on a des stabilos et que si le gamin mal élevé fait valser le pot, il y a le personnel pour détacher le teck…

Du fly, on observe les attitudes, quand le boss et bobonne sont au frigo ou s’ils en sortent. Il faut dire que le job commence avant le lever du proprio et se termine au coucher des princesses, bonjour les 35 heures ! Là, tout ce petit monde quitte le polo blanc floqué et bermuda bleu marine, casquette assortie, pour revenir dans le monde réel, quitter le navire et aller boire un pot en ville.

Et là, on peut juger de la pertinence des paris ! Qui se tape la ravissante hôtesse, le capitaine ou le marin ? Au boulot, on aurait pu parier sur la prestance de l’uniforme, à la ville, il n’en est pas de même, tirer sur les bouts, ça sculpte un corps de rêve.

Sur la barque à côté, un Sanlorenzo 80’, les pronostics étaient plus simples : C’est la mamy qui avait du faire le casting de l’hôtesse, moche à souhait, ce qui laissait de marbre, capitaine et marin, semblant s’entendre comme larrons en foire…

A l’heure où les moins privilégiés revenaient de la douche de la capitainerie, serviette autour de la taille, après avoir fait la vaisselle, les autres partaient sous une autre climatisation, dans le minibus Mercedes, pour faire le tour de l’île.

C’EST LA VIE. On est tous, après tout, le pauvre de quelqu’un….

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