ROME L’UNIQUE OBJET DE MON RESSENTIMENT …Vendredi 02 Août 2019

ROME PANO

« …ROME, L’UNIQUE OBJET DE MON RESSENTIMENT… »

CORNEILLE, HORACE, Acte IV, Scène V

 

Il est des ports maudits, où l’on sait quand on entre, (Bonifacio, Cagliari, Trapani du côté des Aegades), mais l’on ne sait jamais quand on pourra sortir. Ce sont des caps, des iles, des péninsules, où on le sait, Eole aime à faire des siennes !

Rome, à ce titre fait confiance, au beau milieu d’une côte rectiligne basse, dont La Fontaine aurait dit « Et de tous les côtés au soleil exposé ». Le port se trouve au beau milieu d’un immense plateau continental qui va pratiquement des Pontines du Nord aux Toscanes du Sud. Que du sable, sous 20 à 40m d’eau, labouré par les pêcheurs locaux pour y traquer sans relâche les derniers signes de vie. Cette côte est dangereuse, car le vent d’Ouest y lève une mer qui rapidement déferle. Les entrées aux ports, s’y ensablent pour en interdire l’accès. En cas de gros temps, tu restes au large à prier !

Hier au soir la météo était parfaite sur les deux ou trois sites sérieux consultés. Ce matin à 5h il soufflait pourtant un vilain courant de Sud-est avec des rafales à près de 40 nœuds qui interdisait toute sortie raisonnable vers le Nord, Gianutri à une distance de 60 miles.

Hier, on avait bien tout fait :

Rincé et nettoyé Tintamarre.

Fait les courses sans oublier le fromage en tranche que Timéo trempe dans du Nesquik avec ses petits pains au lait, la chiffonnade de jambon blanc que mange Eloua en buvant son jus de pommes.

Fait le plein de gasoil, pour compléter les 1400 litres des réservoirs

Fait le plein de flotte, pour compléter les 640 litres des vaches à eau

Tout bien visité Rome de long en large de Navone au Panthéon, de Trevi à Piazza di Spagna.

Tout bien fait la lessive à la laverie du port, tout bien séché à bord….

Plus rien à branler, pour s’occuper, sauf à retourner prier au Vatican chez Papy François !

Y’avait plus qu’à doubler pendilles et amarres et attendre entre une mer déchainée dehors et les marécages derrière, avec leurs moustiques incontournables, que ce bon Eole se calme, en lui dédiant, dans le doute, quelques libations et sacrifices coutumiers, pour amadouer son courroux ! Les avions gros porteur décollant de Fiumicino dans un bruit d’enfer et nous rasant le feu de mat, vont rythmer la journée, avec le bruit des gouttes, il commence à pleuvoir !.

On va épuiser toutes les possibilités de jeux de société, les jeux de cartes où Tim a tendance a quelque peut tricher, traquer les visites trop fréquentes au frigo. J’ai bien à bord, toute une littérature écrite, à priori pour les deux merdouillons (Une histoire de France racontée aux grands enfants, Papy j’sais pas quoi lire, Sur les traces d’Ulysse, Une campagne buissonnière…), mais qui ne semble pas, pour l’instant, les passionner vraiment…

Rome, c’est comme Capri. La prochaine fois, en bateau, on passera au large. Quitte à se taper les 120 miles qui relient les Pontines aux Toscanes….

TREVI.jpg  PLAFOND FRESQUES.jpg

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