REPONSE A NEPTUNE
Dans l’excellente revue Neptune Yachting Moteur (N277S, d’Août 2019), concernant le RASSEMBLEMENT CLUB TRAWLER, le Président GUICHAOUA après avoir venté les qualités du marin Breton qui « navigue lui énormément » et fustigé la lenteur des méditerranéens, déclare sans humour apparent : « Dans le Sud, les gens (c’est pas des marins !, NDL) quittent le port pour aller prendre un mouillage, généralement à la journée ».
Mon ami Hugues en est tombé de cul, de son Swift Trawler 52.
Faut dire que 4000 litres de fuel et 800 litres d’eau, pour aller boire le pastis et griller 3 brochettes au Château d’If, ça fait cher le glaçon ! Faut vraiment être fada, à moins que ce soient les marins au chapeau rond, qui ont pris la grosse tête (Ici on dit : « le but, comme une cougourde, ou les aliboffi un peu gonfles »).
Ce cher Président ignore probablement, que les premiers rassemblements de trawlers ont eu lieu à Marseille sous l’initiative de Roger Roussey et Quo Vadis, il y a fort longtemps. Que ces rassemblements ont connu une fréquentation supérieure à la sienne (24 bateau en 2017 à St Florent, Corse et 19 au Lavandou, Var 2018). Les « gens de Méditerranée » ont fait souvent plus de 250 miles pour y participer…
Il ignore que, si cette année, le rassemblement en Méditerranée n’a pas eu lieu, ce n’est qu’à cause de l’attitude de Bénéteau France, l’Organisateur habituel qui avait investi dans le Raid Barracuda, alors que des concessionnaires locaux étaient prêts à le gérer. Le nom, déposé, n’a pas été autorisé pour organiser un rassemblement autonome, associatif, souhaité par beaucoup de marins.
Vus les excellents résultats boursiers de la marque, on nous promet d’ailleurs un Rassemblement mémorable en Méditerranée en 2020….
Beaucoup sont partis quand même, seuls ou en petits groupes. Cela a été notre cas, avec le 52 « Paya Bay », un autre 52 « Clopy », pour une partie du périple, avec le 42 « Tintamarre » : 1 800 miles soit plus de 3300 kms, pour des « gens » qui naviguent peu, ça reste respectable (trajet joint). Grand’Ours et As de Cœur ont été vus en Corse, en Sardaigne…, Clopy en Tunisie ensuite !
Il est lassant, que les Bretons se prennent tous pour Kersauson, Pajot ou Riguidel, qui naviguent pas, certes, sur des cageots ni sur des poubelles. Tous les Provençaux ne sont pas des Môssieur Brun qui trempouillent entre les Catalans et la calanque aux Pipes, ils naviguent et savent le faire, même si un législateur sûrement d’origine Bretonne, oblige les candidats au permis hauturier, à une navigation fictive et sans intérêt, en Baie de Douardenet…
On pourrait imaginer d’obliger ces purs navigateurs Celtes à passer leur examen virtuel entre Cassis et Porquerolles, sous forme de QCM, plus facile, pour ne pas traumatiser Bécassine :
QUESTION
« Vous partez un 15 Août à 15h15, du port de Cassis, après avoir bu quelques Pastis, mangé une grosse bouillabaisse et bu quelques liqueurs de myrte (le patron est Corse). En arrivant à Cépet, le Mistral se lève, avec un fort effet Venturi, dans le Canal de Toulon. En quelques minutes le vent passe de force 2 à force 10, avec une mer qui déferle dans la petite passe de Porquerolles, où les fonds remontent et le moral baisse (comme les marées bretonnes, mais moins régulier) :
REPONSES (Plusieurs réponses sont cumulables)
- Vous mangez vite une galette de Pont Aven, persuadé que ce sera la dernière ?
- Vous priez Saint Erasme, le patron des marins aux chapeaux ronds ?
- Vous perdez vos préjugés imbéciles sur la « Marre aux Canards » et les canards autour ?
J’ai bien sûr les réponses, si vous passez un jour prochain, à la Nautique, sur le Vieux Port. Je vous y offrirai volontiers une Mauresque, pas la musulmane voilée qui aurait envahi, d’après la rumeur, la citée Phocéenne, mais le Pastis, un volume pour cinq d’eau, glaçon, un filet d’orgeat, pas de paille.
Vous verrez, en Provence, y’a aussi des « gens » qui naviguent et qui ont de l’humour….
surlestracesdulysse 