TINTAMARRE : JOURNAL DE BORD – BOBINE 01

Une pandémie par vagues…

Vaccinations, QR codes, tests PCR, début juin un trawler discrètement son poste  de la Nautique, sans faire de vagues…

Les îles d’Hyères pour warm up, en regardant la Moto GP sur le Mugello, et c’est parti pour le grand saut, de Port Man, à l’aube, vers la Révelatta, quelques 106 milles plus loin. La grande bleue est loin d’être plate, on verra peu de mammifères marins qu’importe, le temps travaillera forcément pour nous sur un périple de plus de 1600 milles !

A 20 milles du célèbre phare Corse qui émerge de la brume, la mer se calme tout à fait et l’île nous congratule du passage d’un superbe rorqual (que l’on prétend commun !), comme pour s’excuser de l’absence des senteurs du maquis, pas encore surchauffé par un soleil timide… Il arrivait tribord amure sur la route de notre suiveur « Vagabond », qui heureusement respecte les règles pour éviter les abordages en mer !

A Calvi, un premier juin, on peut choisir sa place et Doumé et sa troupe, une bonne demi-douzaine de pontonniers, sont à la manœuvre. Pour peu évidement qu’on montre un PCR négatif, fait en urgence auprès du médecin de Porquerolles. On avait pensé à tout, y compris à se jeter vers notre caviste  calvais habituel, histoire de fêter cette trentième traversée, avec un Oringa di Gaffori. En mer, on a des traditions !

La petite bruine qui vient dégueulasser notre Tintamarre tout bien dessalé, n’altère  pas notre moral nickel-chrome, ravigoté par l’arrivée d’un cata des pompiers cannois, tous feux pyrotechniques dehors, avec quelques sévères handicapés à bord, ravis.

Ile Rousse n’est qu’à une douzaine de milles. On aime le mouillage devant la ville dans le turquoise, même si le port a truffé la zone sableuse de bouées payantes. Un dauphin joueur vient jouer quelques minutes dans notre étrave. Quelques minutes plus tard nous mouillons devant la ville qui semble endormie encore en cette saison. Un préposé vient pourtant nous menacer d’une prune majestueuse, réclame nos papiers, ceux du bateau, l’âge du capitaine. Ca négocie, on finit par en plaisanter, on est que deux trawlers comme tous bateaux dans la rade, un petit accroc dans l’excellent accueil corse. On remouille, quelques mètres plus loin, après avoir posé, déposé et reposer, la « main de fer », la boule de mouillage…

L’une de nos criques favorites n’est qu’à quelques milles à l’ouest : le Lotù, se niche juste avant le vieux sémaphore qui précède l’entrée en rade de Saint Florent. La fréquentation y est moindre qu’à Saleccia toute proche, le cadre plus intime, sauvage et superbe.

Demain, Saint Florent au port, pour attendre « Clopy », notre troisième compère trawler, qui va précéder de quelques jours « Paya Bay », qui traîne un peu cette année ! Après le Cap vers Capraia… mais ce sera un prochain épisode.

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